BICALUTAMIDE CRISTERS PHARMA 50 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30

Dernière révision : 08/12/2023

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 37,34 €

Taux remboursement SS : 100%

Base remboursement SS : 37,34 €

Laboratoire exploitant : CRISTERS

Source : Base Claude Bernard

Cancer de la prostate métastasé

Cancer de la prostate métastasé, en association à une castration médicale ou chirurgicale.

Cancer de la prostate localement avancé

BICALUTAMIDE CRISTERS PHARMA est indiqué chez les patients atteints d'un cancer de la prostate localement avancé, à haut risque de progression de la maladie, soit en traitement seul soit en traitement adjuvant à la prostatectomie radicale ou à la radiothérapie (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Le bicalutamide est contre indiqué chez les femmes et les enfants (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

Le bicalutamide ne doit pas être donné aux patients ayant présenté une réaction d'hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.

Mises en garde

Le rapport bénéfice/risque d'un traitement par bicalutamide n'est pas favorable chez les patients atteints d'un cancer de la prostate au stade localisé. (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Le bicalutamide est essentiellement métabolisé par le foie. Des données indiquent que son élimination peut être ralentie en cas d'insuffisance hépatique sévère, ce qui pourrait entrainer une augmentation de l'accumulation du bicalutamide. En conséquence, le bicalutamide doit être utilisé avec prudence en cas d'insuffisance hépatique modérée à sévère. Une surveillance régulière de la fonction hépatique doit être envisagée en raison de la possibilité d'altérations hépatiques.

La plupart des modifications surviennent au cours des 6 premiers mois du traitement par le bicalutamide.

Dans de rares cas, des perturbations hépatiques sévères et des insuffisances hépatiques ont été observées sous traitement par le bicalutamide, et des issues fatales ont été rapportées (voir rubrique Effets indésirables). Le traitement par le bicalutamide doit être arrêté en cas de modifications hépatiques sévères.

Chez les patients présentant une progression objective de la maladie avec un taux de PSA élevé, l'arrêt du traitement par le bicalutamide doit être envisagé.

Une diminution de la tolérance au glucose a été observée chez les hommes traités par des agonistes de la LHRH. Ceci peut se traduire par un diabète ou une perte du contrôle de la glycémie chez les patients avec un diabète pré-existant. Il convient de surveiller la glycémie chez les patients recevant du bicalutamide en association avec des agonistes de la LHRH.

Dans de rares cas, des atteintes pulmonaires de type pneumopathies interstitielles ont été observées sous traitement par le bicalutamide et des issues fatales ont été rapportées (voir rubrique Effets indésirables).

Des cas d'insuffisance cardiaque et d'infarctus du myocarde ont été observés sous traitement par le bicalutamide en association avec un autre traitement agoniste de la LHRH (voir rubrique Effets indésirables).

Le traitement par suppression androgénique peut allonger l'intervalle QT.

Pour les patients ayant des antécédents ou des facteurs de risques d'allongement de l'intervalle QT, et pour les patients recevant des médicaments pouvant allonger l'intervalle QT, les médecins doivent évaluer le rapport bénéfice risque en prenant en compte le risque de torsade de pointes avant d'initier le traitement par bicalutamide.

Le traitement antiandrogène peut causer des changements morphologiques au niveau des spermatozoïdes. Bien que l'effet du bicatulamide sur la morphologie du sperme n'ait pas été évalué et qu'aucun changement de ce type n'ait été reporté chez les patients qui ont reçu du bicalutamide, les patients et/ou leurs partenaires doivent utiliser une contraception adaptée pendant le traitement par BICALUTAMIDE CRISTERS PHARMA et pendant 130 jours après arrêt.

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium »

Dans ce paragraphe, la fréquence des effets indésirables est définie comme suit :

Très fréquent (≤ 1/10) ; fréquent (≤ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≤ 1/1 000, ≤ 1/100) ; rare (≤ 1/10 000, ≤ 1/1 000) ; très rare (≤ 1/10 000), y compris cas isolés.

Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables

Système Organe ClasseFréquenceBicalutamide 150 mg (monothérapie)Bicalutamide 50 mg
(+ analogue de la LHRH)
Affections hématologiques et du système lymphatiqueTrès fréquent
Anémie
FréquentAnémie
Affections cardiaquesFréquent
Infarctus du myocarde (des issues fatales ont été rapportées) a, insuffisance cardiaquea
IndéterminéeAllongement de l'intervalle QT (Voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)Allongement de l'intervalle QT (Voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)
Affections du système immunitairePeu fréquentHypersensibilité, angioedème, urticaireHypersensibilité, angioedème, urticaire
Troubles du métabolisme et de la nutritionFréquentDiminution de l'appétitDiminution de l'appétit, hyperglycémie
Affections psychiatriquesFréquentBaisse de la libido DépressionBaisse de la libido Dépression
Affections du système nerveuxTrès fréquentSensations vertigineusesSensations vertigineuses
FréquentSomnolenceSomnolence
Affections vasculairesTrès fréquent
Bouffées de chaleur
FréquentBouffées de chaleur
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinalesPeu fréquentAffections pulmonaires interstitiellesb (des issues fatales ont été rapportées)Affections pulmonaires interstitiellesb (des issues fatales ont été rapportées)
Affections gastro-intestinalesTrès fréquent
Douleurs abdominales, Constipation, Nausées
FréquentDouleurs abdominales, constipation, dyspepsie, flatulence, nausées, vomissementsDyspepsie, Flatulence
Affections hépatobiliairesFréquentHépatotoxicité, ictère, hypertransaminémiec.Hépatotoxicité, ictère, hypertransaminémiec.
RareInsuffisance hépatiqued Des issues fatales ont été rapportéesInsuffisance hépatiqued Des issues fatales ont été rapportées
Affections de la peau et du tissus sous­cutanéTrès fréquentÉruption cutanée
FréquentAlopécie, Repousse des cheveux, Sécheresse cutanéee, PruritAlopécie, repousse des cheveux, Sécheresse de la peaue, Prurit, Éruption cutanée
RareRéaction de photosensibilitéRéaction de photosensibilité
Affections du rein et des voies urinairesTrès fréquent
Hématurie
FréquentHématurie
Affections des organes de reproduction et du seinTrès fréquentGynécomastie et sensibilité mammairefGynécomastie et sensibilité mammaireg
FréquentDysfonctionnement érectileDysfonctionnement érectile
Troubles généraux et anomalies au site d'administrationTrès fréquentAsthénieAsthénie, oedèmes périphériques
FréquentDouleur thoracique, oedème périphériquesDouleur thoracique
InvestigationsFréquentPrise de poidsPrise de poids

a Observés lors d'une étude de pharmaco-épidémiologie sur les agonistes de la LHRH et les anti-androgènes utilisés dans le traitement du cancer de la prostate. Le risque apparaissait être augmenté lorsqu'une dose de 50 mg de bicalutamide était utilisée en association avec des agonistes de la LHRH mais pas lorsqu'une dose de 150 mg de bicalutamide était utilisée en monothérapie pour traiter le cancer de la prostate.

b Listé comme un effet indésirable suite à la revue des données après commercialisation. La fréquence a été déterminée à partir de l'incidence des événements indésirables de pneumopathie interstitielle notifiés dans les études du programme EPC avec une dose de 150 mg de bicalutamide lors de la période de traitement randomisé.

c Les anomalies hépatiques sont rarement sévères et ont souvent été transitoires, disparaissant ou s'améliorant pendant la poursuite du traitement ou après l'arrêt du traitement.

d Listé comme un effet indésirable suite à la revue des données après commercialisation. La fréquence a été déterminée à partir de l'incidence des événements indésirables d'insuffisance hépatique notifiés chez les patients recevant une dose de bicalutamide de 150 mg dans le bras en ouvert des études du programme EPC.

e Suite aux conventions de codage utilisées dans les études du programme EPC, les événements indésirables relatifs à une « sécheresse cutanée » ont été codés sous le terme COSTART (Coding Symbols for a Thesaurus of Adverse Reaction Terms) « éruption cutanée ». Aucun descripteur de fréquence distinct ne peut par conséquent être déterminé pour une dose de 150 mg de bicalutamide, la même fréquence que pour une dose de bicalutamide de 50 mg est cependant présumée.

f La majorité des patients ayant reçu du une dose de bicalutamide de 150 mg en monothérapie ont eu des gynécomasties et/ou des douleurs mammaires. Dans les études, ces symptômes ont été jugés sévères chez 5 % des patients. La gynécomastie peut ne pas disparaître spontanément à l'arrêt du traitement, en particulier après un traitement prolongé

g Peuvent être atténuées par la castration concomitante.

Augmentation du ratio INR/TP : des cas d'interaction des anticoagulants coumariniques avec le bicalutamide ont été rapportés lors de la surveillance post-commercialisation (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :https://signalement.social-sante.gouv.fr/ .

SURVEILLANCE du traitement :
- fonction hépatique régulièrement.

PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :

- Troubles respiratoires importants, ou aggravation subite d'un trouble respiratoire avec éventuellement une toux ou de la fièvre.

- Démangeaison cutanée sévère (accompagnée d'une éruption) ou gonflement du visage, des lèvres, de la langue et/ou de la gorge, pouvant provoquer des difficultés pour avaler ou respirer.

- Sang dans les urines.

- Douleurs abdominales.

- Jaunisse.

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (somnolence, sensations vertigineuses).

UTILISER pour les patients et/ou leurs partenaires une contraception adaptée pendant le traitement et pendant les 130 jours après l'arrêt du traitement.

 

Grossesse

Le bicalutamide est contre-indiqué chez les femmes et il ne doit pas être donné chez les femmes enceintes.

Allaitement

Le bicalutamide est contre-indiqué chez les femmes qui allaitent.

Fertilité

Une altération réversible de la fertilité masculine a été observée dans des études chez les animaux (voir rubrique Données de sécurité préclinique). On peut supposer qu'il existe une période de baisse de la fertilité ou d'infertilité chez l'Homme.

Les études in vitro ont montré que l'énantiomère (R) de bicalutamide était un inhibiteur du cytochrome CYP 3A4 et à un degré moindre des cytochromes CYP 2C9, 2C19 et 2D6.

Population pédiatrique

Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Antivitamine K (warfarine, acénocoumarone, fluindione)

Augmentation de l'effet de l'antivitamine K conduisant à l'augmentation du ratio PT/INR et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de I'INR requis. Adaptation éventuelle de Ia posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par bicalutamide.

Posologie

Cancer de la prostate métastasé

Chez l'homme adulte, y compris le sujet âgé, un comprimé de 50 mg par jour, à commencer avec la castration médicale ou chirurgicale.

Cancer de la prostate localement avancé

Chez l'homme adulte, y compris le sujet âgé, trois comprimés de 50 mg par jour.

Il est actuellement recommandé de traiter 5 ans.

En cas d'insuffisance rénale ou d'insuffisance hépatique légère, aucun ajustement posologique n'est nécessaire. En cas d'insuffisance hépatique modérée à sévère, une accumulation peut être observée (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Mode d'administration

Sans objet.

Durée de conservation :

60 mois.

Précautions particulières de conservation :

Pas de précautions particulières de conservation.

Sans objet.

Il n'y a aucune expérience de surdosage chez l'homme. Il n'existe pas d'antidote spécifique, le traitement doit être symptomatique. La dialyse est inefficace étant donné que le bicalutamide est fortement lié aux protéines et n'est pas retrouvé sous forme inchangée dans les urines. Il convient de mettre en oeuvre un traitement symptomatique, y compris surveillance fréquente des signes vitaux.

Classe pharmacothérapeutique : ANTIANDROGENES, code ATC : L02BB03 (L : Antinéoplasiques et immunomodulateurs).

Mécanisme d'action

Le bicalutamide est un anti-androgène non stéroïdien, spécifique des récepteurs androgéniques, dépourvu de toute autre activité endocrinienne.

Effets pharmacodynamiques

Il induit une régression du cancer prostatique en bloquant, au niveau des récepteurs, l'activité des androgènes. Au plan clinique, l'arrêt de bicalutamide peut entraîner un syndrome de retrait chez certains patients.

Efficacité et sécurité clinique

Le bicalutamide dosé à 150 mg a été étudié chez des patients présentant un cancer de la prostate non métastatique, localisé (T1-T2, N0 ou NX, M0) ou localement avancé (T3-T4, tout N, M0 ; T1-T2, N+, M0). Il a fait l'objet d'une analyse combinée de 3 études contrôlées versus placebo, en double aveugle, portant sur 8 113 patients. Dans ces études, le bicalutamide dosé à 150 mg a été donné en traitement hormonal immédiat ou en traitement adjuvant à une prostatectomie radicale ou à une radiothérapie (principalement irradiation externe).

A 9,7 ans de suivi médian, 36,6 % des patients traités par bicalutamide et 38,17 % des patients traités par placebo ont montré une progression objective de leur maladie (HR = 0,847 [0,788 ; 0,91], p = 0,001), mais il n'existe pas de différence significative en termes de survie globale entre les deux groupes.

Une réduction du risque de progression de la maladie objective a été observée dans la plupart des groupes de patients atteints d'une maladie au stade localement avancé, mais elle était plus prononcée chez les patients à haut risque de progression de la maladie. Par conséquent, les cliniciens pourraient décider que la stratégie médicale optimale pour un patient à risque faible de progression de la maladie, en particulier en traitement adjuvant à une prostatectomie radicale, soit de différer le traitement hormonal à l'apparition des signes de progression de la maladie.

Les données de survie sans progression et de survie globale, basée sur la méthode de Kaplan Meier, pour des patients au stade localement avancé sont résumées dans les tableaux ci-après :

Tableau 1 Progression de la pathologie pour des patients au stade localement avancé en fonction du temps et du traitement reçu
Population analyséeTraitementÉvénements (%) à 3 ansÉvénements (%) à 5 ansÉvénements (%) à 7 ansÉvénements (%) à 10 ansHR [IC 95 %]p-value
Abstention surveillance (n=657)Bicalutamide 150 mgPlacebo19,7 %36,3 %52,1 %73,2 %0,67 [0,56 ;0,80]<0,001
39,8 %59,7 %70,7 %79,1 %
Radiothérapie (n=305)Bicalutamide 150 mgPlacebo13,9 %33,0 %42,1 %62,7 %0,62 [0,47 ;0,8]0,001
30,7 %49,4 %58,6 %72,2 %
Prostatectomie radicale (n=1 719)Bicalutamide 150 mgPlacebo7,5 %14,4 %19,8 %29,9 %0,85 [0,71 ;1,01]0,065
11,7 %19,4 %23,2 %30,9 %
Tableau 2 Survie globale pour des patients au stade localement avancé en fonction du temps et du traitement reçu
Population analyséeTraitementÉvénements (%) à 3 ansÉvénements (%) à 5 ansÉvénements (%) à 7 ansÉvénements (%) à 10 ansHR [IC 95 %]p-value
Abstention surveillance (n=657)Bicalutamide 150 mgPlacebo14,2 %29,4 %42,2 %65,0 %0,89 [0,74 ;1,07]0,206
17,0 %36,4 %53,7 %67,5 %
Radiothérapie (n=305)Bicalutamide 150mgPlacebo8,2 %20,9 %30,0 %48,5 %0,70 [0,51 ;0,97]0,031
12,6 %23,1 %38,1 %53,3 %
Prostatectomie radicale (n=1 719)Bicalutamide 150 mgPlacebo4,6 %10,0 %14,6 %22,4 %1,03 [0,84 ;1,26]0,817
4,2 %8,7 %12,6 %20,2 %

Aucune différence en survie globale n'a été observée à 9,7 ans de suivi médian avec 31,4 % de mortalité (HR = 1,01 ; 95 % IC 0,94 à 1,09).

Pour les patients au stade localisé traités par bicalutamide, il n'existe pas de différence significative sur la survie sans progression ni sur la survie globale. Une analyse en sous-groupe suggère une tendance à une diminution de la survie avec le bicalutamide par rapport au placebo dans le sous-groupe « stade localisé et abstention/surveillance », (HR = 1,15 ; 95 % IC 1,00 à 1,32). Sur la base de ces résultats, le rapport bénéfice/risque d'un traitement par bicalutamide n'est donc pas positif chez les patients atteints d'une maladie au stade localisé. (Cf. Rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Le bicalutamide est un racémique dont l'activité anti-androgène appartient presque exclusivement à l'énantiomère (R).

Absorption

Le bicalutamide est bien absorbé, après administration orale. La prise de nourriture n'a entraîné aucun effet cliniquement significatif sur la biodisponibilité.

Distribution

Le bicalutamide est fortement lié aux protéines plasmatiques et est essentiellement métabolisé par voie hépatique (oxydation et glycuroconjuguaison). Ses métabolites sont éliminés par voies rénale et biliaire en proportions approximativement égales.

Biotransformation

L'énantiomère (S) est éliminé beaucoup plus rapidement que l'énantiomère (R), dont la demi-vie plasmatique d'élimination est d'environ une semaine.

Après administration orale répétée (50 mg/jour), la concentration plasmatique au plateau est de l'ordre de 9 µg/ml correspondant à une concentration environ 10 fois supérieure à celle obtenue après une prise unique. Au plateau plasmatique de concentration la forme (R) représente 99 % des deux énantiomères circulants.

Élimination

Dans une étude clinique, la concentration moyenne de bicalutamide R dans le liquide séminal des hommes recevant le bicalutamide (150 mg/jour) était de 4,9 microgrammes/ml. La quantité de bicalutamide potentiellement délivrée au partenaire féminin pendant l'acte sexuel est faible et de l'ordre de 0,3 microgrammes/kg. Ceci est en dessous du seuil pouvant entraîner des modifications chez les descendants d'animaux de laboratoire.

Populations particulières

Les paramètres pharmacocinétiques de l'énantiomère (R) ne sont pas modifiés par l'âge, l'insuffisance rénale, et l'insuffisance hépatique légère à modérée. En cas d'insuffisance hépatique sévère, l'élimination est ralentie (voir Contre-indications et Précautions d'Emploi).

Le bicalutamide n'est pas susceptible d'avoir des effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, le traitement pouvant provoquer des sensations vertigineuses ou une somnolence, les patients présentant ces effets indésirables doivent être prudents.

Chez l'animal, bicalutamide est un anti-androgène puissant et un inducteur de l'enzyme oxydative mixte. Des modifications au niveau des organes cibles, dont une induction tumorale (cellules de Leydig, thyroïde, foie), sont liées à ces activités.

Chez l'homme, cette induction enzymatique n'a pas été observée et aucun de ces résultats n'est considéré comme pertinent pour le traitement des patients atteints d'un cancer de la prostate.

L'atrophie des tubules séminifères des testicules est un effet de classe attendu avec les anti-androgènes et a été observée pour toutes les espèces étudiées. Chez le chien, une réversibilité complète de l'atrophie testiculaire a été observée au bout de 6 mois, après 12 mois d'administration répétée (étude de toxicité), bien que chez les rats, l'inversion fonctionnelle ait été évidente dans les études de reproduction 7 semaines après la fin d'une période de traitement de 11 semaines.

Chez l'homme, on peut supposer qu'il existe une période de baisse de la fertilité ou d'infertilité.

Pas d'exigences particulières pour l'élimination.

Liste I.


Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé blanc, rond, biconvexe.

30 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

Bicalutamide.......................................................................................................................... 50 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipients à effet notoire : lactose monohydraté, Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Noyau

Lactose monohydraté, povidone K-25, carboxyméthylamidon sodique (type A), stéarate de magnésium.

Pelliculage

Opadry OY-S-9622 : hypromellose, propylène glycol, dioxyde de titane (E171).